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Alex Silas, de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, nous parle du pouvoir collectif comme instrument de changement

Alex Silas Season 2 Episode 8

L’union fait la force 💪 C’est ça le pouvoir des syndicats : bien utiliser notre pouvoir collectif pour améliorer la qualité de vie des travailleurs et travailleuses du Canada.

Joignez-vous à Heidi Yetman, présidente de la CTF/FCE, qui discute du pouvoir de la mobilisation des membres avec Alex Silas, de l’Alliance de la Fonction publique du Canada. 

Dans cet épisode, nous traiterons de nombreux sujets, parmi lesquels : 

  • l’importance de la mobilisation et de l’action collective;
  • le pouvoir de la solidarité et de la collaboration;
  • les stratégies de mobilisation qui portent fruit, y compris l’utilisation efficace des médias numériques. 

*Listen to the episode in English: https://www.buzzsprout.com/1915283/14114289

AVERTISSEMENT : Cet épisode a été enregistré le 30 octobre 2023.En date du 4 décembre, l’APEQ était en grève depuis le 6 novembre, la FEEO avait réussi à conclure une entente provisoire le 21 novembre et l’OECTA avait demandé la conciliation le 1er décembre.

La transcription de cet épisode est générée automatiquement. Par conséquent, nous ne pouvons garantir son exactitude.


Pour vous tenir au courant! 

La CTF/FCE fait appel à ses membres des quatre coins du Canada pour s’attaquer à la crise de la rétention et du recrutement qui touche l’ensemble du pays.Abonnez-vous à notre balado Source pour connaître avant tout le monde le moment du lancement de sa troisième saison, au cours de laquelle nous traiterons de divers problèmes qui pèsent sur l’éducation publique au Canada, relaterons des histoires vécues et explorerons de possibles solutions. 

The Source podcast is produced by the CTF/FCE in Ottawa, on the traditional unceded territory of the Algonquin Anishinaabe People. / La balado Source est produite à Ottawa, sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anichinabé, par la CTF/FCE.

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Views expressed do not necessarily represent the policies nor the views of the CTF/FCE. / Les points de vue exprimés dans cet épisode ne représentent pas forcément les principes directeurs ou les points de vue de la CTF/FCE.

Alex Silas:

Les syndicats luttent pour élever le standard pour tous les travailleurs·ses dans ce pays.

Lynne Parisien:

Bonjour et bienvenue à un autre épisode du balado Source qui vous ouvre grand les portes de l'information sur l'écosystème de l'éducation au Canada. Nous sommes aujourd'hui en compagnie du syndicaliste Alex Silas de l'Alliance de la fonction publique du Canada. Alex représente les soixante mille membres et plus de l'alliance dans la région de la capitale nationale. Véritable mobilisateur et fier acadien, il est le premier membre d'une section locale à charte directe et le plus jeune membre du conseil national d'administration dans l'histoire de l'Alliance. Dans cet épisode, Alex et la présidente de la CTF/FCE Heidi Yetman discuteront des sujets suivants: l'importance de la mobilisation et le pouvoir de l'action collective, la collaboration syndicale, les stratégies de mobilisation qui portent fruit et les façons de tirer parti des médias numériques et plus encore! Sur ce bon balado!

Heidi Yetman:

Salut Alex, c'est super le fun de te voir. On s'est vu en septembre durant notre conseil d'administration, notre conversation pancanadien, alors c'est vraiment le fun de vous revoir. Parle-moi un petit peu de toi?

Alex Silas:

Oui ben merci de m'avoir invité. Toujours le fun de jaser, un petit peu moi, donc je vais me présenter je suis Alex Silas, je suis vice-président exécutif régional pour l'Alliance de la Fonction publique du Canada(AFPC) dans la région de la capitale nationale. Donc c'est une région de l'AFPC qui représente environ soixante-deux, mille travailleurs et travailleuses. On a la majorité de nos membres sont de la fonction publique fédérale, mais on a aussi plusieurs membres dans d'autres secteurs, donc c'est un syndicat assez diverse. un petit peu à propos de moi, ma position substantive comme membre de l'AFPC, je suis agent de sécurité à la Banque du Canada, donc c'est là que j'ai commencé mon cheminement comme syndiqué. C'est ma première job syndiqué. J'ai commencé là en 2010, j'avais vingt ans, je savais, je comprenais tout de suite l'importance d'avoir un emploi syndiqué. Qu'est ce que ça représentait en termes d'être capable de négocier nos nos salaires, nos conditions de travail, d'avoir des meilleurs bénéfices, d'avoir de meilleures protections. J'ai grandi dans une maison syndicale, d'une famille syndicale, donc je comprenais que j'étais toujours pro-syndicat et j'ai devenu"shop steward", délégué syndical presque du tout début quand j'ai commencé. Mon implication syndicale était majoritairement dans ma section locale. Mais en 2018, j'ai eu l'opportunité d'aller à un congrès national de l'AFPC. C'est là que j'ai comment immense que l'AFPC est comme syndicat. Ça m'a vraiment inspiré. Puis ça m'a vraiment comme ouvert les yeux, avoir le potentiel de qu'est ce qu'on pourrait accomplir comme syndicat et qu'est ce que moi je pourrais aider à faire avancer en m'impliqué davantage. Donc je me suis impliqué dans le comité des jeunes dans la région, puis de là, je me suis présenté à un poste de membre sur notre conseil régional. De là, je me suis présenté comme suppléant à la Vice-présidence. en deux mille vingt, au tout début de la pandémie, c'est là que j'ai commencé officiellement, comme le vice-président régional. Et là, ça fait trois ans et demi que je fais ça. Je fais juste pour mon deuxième mandat.

Heidi Yetman:

Puis t'as parlé un petit peu de ta famille, une famille syndicaliste, est-ce que tu veux m'en parler un petit peu plus?

Alex Silas:

Plus absolument. Oui ben moi j'ai grandi avec une mère monoparentale, donc moi et ma mère sont vraiment proches. Puis ça a vraiment été ma role model. Mais je dis toujours que je suis le fils d'une infirmière et le petit fils d'un paper maker de Dalhousie New Brunswick. C'est vraiment avec mon grand père que la tradition syndicale des Silas a commencé. J'ai grandi en entendant des histoires qui menaient des"walk out" à l'usine de papier à Dalhousie, les affaires de même. Puis ma mère, bien sûr, Son propre travail dans le mouvement syndical m'a toujours inspiré. Mais, c'est jamais une direction que j'ai été poussé dedans ou c'est jamais le plan. Mais j'ai eu, j'ai eu des des bons role models, je me suis trouvé en faisant, en m'impliquant dans la même sorte de mouvement. Donc ça, c'est quelque chose que j'oublie jamais, que c'est un privilège, puis on est vraiment chanceux de faire le travail qu'on fait, d'être capable de faire un travail, un job qui nous passionne, qui nous nous enrichit, qui nous épanouit. C'est quelque chose que je ne perds jamais de vue, que c'est vraiment un privilège. Donc c'est chaque jour que je suis capable de travailler dans le mouvement syndical, c'est un jour que je me considère chanceux.

Heidi Yetman:

moi aussi, je me sens exactement comme ça. Je suis privilégié de faire ce job là, d'être la voix des gens sur le terrain, c'est super important. Je pense que c'est dans le sang dans votre cas?

Alex Silas:

Peut être.

Heidi Yetman:

Peut être. Et parlez moi un petit peu de l'importance de la mobilisation syndicale, particulièrement dans le monde d'aujourd'hui. On est vraiment dans un monde divisé, diviseur. Alors pourquoi c'est tellement important de mobiliser nos membres?

Alex Silas:

oui, justement, on vit une époque très difficile ou est ce que, tu sais, il y a la montée de l'extrême droite, il y a la montée de l'haine, c'est vraiment un mouvement contre le mouvement progressiste, ce qui est vraiment régressif, donc, ce qui est extrêmement préoccupant. L'importance de la mobilisation, je pense que c'est important que les gens de tous les jours, que les travailleurs travailleuses, que le monde comme nous autres, qui qui font un job pour payer leur"bills", qui ont une famille à supporter, qui comprennent que c'est pas, on se sent souvent tout petit, mais lorsqu'on est ensemble, on est très puissant. Puis je pense que c'est ça que de plus en plus de gens commencent à réaliser. Puis on voit ça dans la montée d'implication dans les syndicats, de plus en plus de gens qui s'impliquent dans des mouvements pour des causes de justice sociale qui le passionnent, qui comprennent que tu sais comme individuel, on peut se sentir tout petit et sans pouvoir. Mais quand on s'unit et quand on se serre les coudes, on devient une force vraiment incontournable qui peut créer le changement qu'on veut voir dans le monde. Donc je dirais que tout d'abord, avant de mobiliser, c'est important de s'organiser, de créer des listes, faire le mapping, identifier des leaders potentiels, identifier qui a des talents, qui peut contribuer à l'effort et aussi assurer de bien communiquer clairement et directement avec les gens que tu veux mobiliser et pas juste de leur parler, pas juste de communiquer mais vraiment d'engager de les entendre aussi, pour qu'ils comprennent pourquoi c'est important de s'impliquer dans cette lutte.

Heidi Yetman:

Quand t'étais ici en septembre, t'as parlé beaucoup d'engagement, j'avais trouvé ça vraiment intéressant parce que c'est vraiment ça, c'est d'engager les gens sur le terrain pour qu'ils puissent participer vraiment dans le mouvement de la mobilisation. Il y a-t-il des obstacles qu'il faut faire attention ou des difficultés que vous avez rencontré dans la mobilisation de tes membres?

Alex Silas:

Toujours. Oui, oui, oui, il y a toujours plusieurs obstacles. Tu sais, dans le contexte d'un syndicat, le plus grand obstacle, ça c'est l'employeur, dans la majorité des cas. Tu sais, puis on a vu ça dans notre grève, avec le conseil de trésors et l'Agence du revenu, il y avait carrément de l'information fauteuse que l'employeur envoyait à nos membres, sur c'était quoi leurs droits en termes de grève? C'était quoi les attentes et leurs responsabilités s'ils décidaient d'aller en grève? T'sais on avait l'employeur essayait de faire croire à nos membres que s'ils allaient en grève que chaque jour il fallait que tu le rapportes à ton superviseur pour dire oui, aujourd'hui, je suis toujours en grève. C'est une tactique d'intimidation. Donc c'est ça le"misinformation" qu'on voit souvent de la part des employeurs, de la part aussi des gouvernements parfois, ça c'est un obstacle majeur. Puis tu sais, je pense que tu sais, il y a un écart assez grave entre la classe ouvrière et la classe des élites... pas sûr comment dire élite en français, ceux qui les milliardaires, les riches, il y a un écart assez sévère. Puis je pense aussi que c'est clair qu'il y a un intérêt de la classe des élites des coopérations de ceux qui sont au pouvoir. Il y a un intérêt de garder de nous, c'est ça, de nous garder tout bas, de nous garder inconscients de notre pouvoir collectif, quand on se rassemble. Je pense que les syndicats, dans le mouvement ouvrier bien sûr, mais aussi dans le mouvement progressif, on est assez uniquement positionné parce qu'on est établi parce qu'on a les ressources, parce qu'on a les capacités, on a l'expérience de comment organiser, comment mobiliser, qu'on est bien placé pour engager nos membres et aussi engager avec le public pour les amener à comprendre leur pouvoir collectif, leur force collective et éventuellement créer un changement.

Heidi Yetman:

Absolument. Puis on a une force collective, ça c'est sûr. On peut changer les politiques, on peut changer le gouvernement. C'est quand même assez spécial qu'on est en train de se battre contre le gouvernement comme employé. C'est pas évident. La CTF/FCE, c'est une organisation qui a à peu près trois cent soixante-cinq mille enseignants à travers le Canada avec différents membres organisations, si vous voulez. puis on collabore ensemble, je trouve que présentement, dans le contexte qu'on est, c'est quand même super important de collaborer ensemble, de travailler ensemble, ça nous donne plus de force. Alors peut-être que tu peux parler un petit peu de collaboration entre différentes organisations?

Alex Silas:

Oui, effectivement, je pense que pendant longtemps les syndicats ont développé une mauvaise habitude de se regarder dans le nombril. tu sais de juste moi, je m'occupe de mes membres, puis je veux rien savoir des autres travailleurs. Nous autres, on va juste se sur notre bagage. Ça nous nuit comme mouvement. Ça nous enlève de notre notre vrai potentiel. On voit ça un très bon exemple de l'importance de la collaboration syndicale. C'est le front commun au Québec. C'est tellement inspirant de voir qu'est ce qui se passe au Québec présentement ou ce que c'est plusieurs différents syndicats de différents secteurs, tous dans le service public du Québec bien entendu, mais dans différents secteurs, différents syndicats, différentes fédérations qui ont tous, je suis sûr des différentes priorités, mais qui ont été capables de se réunir pour être d'accord sur voici Qu'est-ce qu'on a en commun et voici Qu'est-ce qu'on peut obtenir ce qu'on serre les coudes, puis ce qu'on on sort tous ensemble. Donc c'est vraiment puissant. Je pense qu'il faut voir ça plus souvent. Tu sais tous les deux, on représente des travailleurs et travailleuses du secteur public dans différent secteurs vous, vos membres sont plus sur le cote provincial. Nous, c'est plus fédéral, mais les enjeux sont les mêmes. Les challenges, les défis sont les mêmes, les priorités sont les mêmes. Puis, si qu'on peut obtenir du progrès dans la fonction publique fédérale, on peut l'obtenir dans les gouvernements provinciaux aussi, puis ensuite dans les gouvernements municipaux. Puis ce n'est pas juste, le secteur public non plus, tu sais, c'est aussi de lutter pour que tous les travailleurs et travailleuses qu'ils soient syndiqués, non syndiqués, secteur privé, secteur public, qu'on se luttent pour élever le standard pour tous les travailleurs·ses dans ce pays, parce que la réalité qu'on vit, c'est qu'avec l'augmentation du coût de la vie et l'inflation, la majorité du monde ont de la misère à joindre les deux bouts. C'est en rassemblant, en s'unissant qu'on trouve notre vraie force comme mouvement.

Heidi Yetman:

C'est un bel exemple l'année passée avec CUPE et tous les syndicats qui sont réunis ensemble pour combattre le gouvernement Ford par exemple. Ça c'est un bel exemple.

Alex Silas:

Oui oui oui, j'étais prêt d'aller en grève générale. J'attendais... j'attendais juste l'appel de la FTO. Let's go, on s'en va en grève générale. Non mais absolument. Puis t ça c'est un bon exemple, qu'est ce que le SCFP a accompli dans leur grève l'automne passé, puis la solidarité qu'on a vu à travers du mouvement syndical. C'est certainement quelque chose qu'on a ressenti dans notre grève aussi au printemps d'amer notre grève dans le gouvernement fédéral ou ce que plusieurs autres syndicats de la fonction publique fédérale, comme l'institut, comme l'Arcep et aussi d'autres syndicats qui, en dehors de la fonction publique fédérale, ont venus nous supporter sur nos lignes mais aussi dans le public. Donc ça renforce notre mouvement quand on se rassemble.

Heidi Yetman:

absolument. Parlant du front commun, je sais que les enseignants au Québec ont un mandat de grève forte quatre-vingt-quinze pour cent aujourd'hui, le 30 octobre, on a un couple d' organisations ici en Ontario aussi avec de très fortes mandat de grève, as-tu des leçons apprises, des stratégies pour ces organisations-là?

Alex Silas:

Ben c'est des mandats de grève de quatre-vingt-quinze pour cent donc je ne sais pas qu'est ce que j'ai à dire comme consigne ou comme avis? Mais regarde, je pense que c'est incroyable. Je pense que c'est quoi ce qui est important? le temps, c'est de continuer le travail d'engagement. Ces membres là qui ont pris la décision courageuse de voter oui pour une grève, il faut continuer à les encadrer, les soutenir. J'imagine que vous le faisiez aussi, c'est le temps de la formation de grève. C'est le temps de commencer augmenter la pression petit à petit, avec des actions qu'on peut faire avant de déclencher une grève qui monte la pression vers une grève éventuelle. Tu sais, c'est le temps d'identifier des leaders sur le terrain pour que quand ça vient à la grève, ça sonne comme c'est là que vous vous en allez, que t il y ait déjà des structures de piquets établis, des leaders identifiés sur les lignes de piquetage je t'apprends rien qu'on sort. Je sais que vous faites ce travail là, donc c'est bon à voir.

Heidi Yetman:

C'est le fun de voir des mandats de grève qui avec un pourcentage comme quatre vingt dix sept pour cent quatre vingt quinze pour cent, t'as déjà mobilisé tes gens sur le terrain, ça c'est sûr, c'est quand même incroyable, Puis félicitations à eux autres là, ça veut dire qu'ils ont fait leur job. Est-ce que tu utilises par exemple, les médias, c'est à dire Facebook, médias sociaux, est-ce que vous les utilisez, comment vous vous sentez par rapport à ça?

Alex Silas:

Oui ben regarde, moi c'est c'est drôle un peu. Moi j'avais pas de compte Facebook avant de devenir impliqué comme activiste sur mon conseil régional. Puis mon Facebook, puis la majorité de mes réseaux sociaux, je les utilise principalement comme un outil d'engagement. Je tu sais, c'est pas, c'est pas mon bag comme de mettre ma vie personnelle sur l'internet. Mais je reconnais que c'est très important comme outil d'engagement, parce que c'est là que nos membres sont. Puis c'est là qu'ils reçoivent l'information. Dans plusieurs cas, tu sais, c'est on a beau envoyer des courriels, puis des bulletins, puis de poster sur nos sites web, puis tout ça. Mais la réalité, c'est que majorité des Canadiens et Canadiennes, qui sont la majorité de nos membres, beaucoup de leurs informations, ils reçoivent ça sur les médias sociaux. Un exemple très concret ça, c'est dans le nord du Canada. Dans le nord du Canada, facebook spécifiquement est utilisé comme l'outil principal de communication. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai appelé de nos camarades de l'AFPC dans le Nord. Donc c'est vraiment important d'utiliser ces outils là parce que c'est là que nos membres se trouvent. Il y a beaucoup d'opportunités pour de créativité aussi. Pendant notre grève, le printemps passé, il y avait des membres qui étaient super créatifs sur TikTok. Puis tu sais, moi, c'était mon trip à la fin d'une longue journée de piquetage, tu sais, je checkais mon TikTok, puis je voyais comme sur mon"for you" page, je voyais toutes sortes de TikTok à propos de la grève de membres qui étaient sur la ligne de piquetage, de membres qui parlaient avec beaucoup de passion, de pourquoi qu'ils ont pris l'addition d'aller en grève. C'est pas juste entertaining, divertissant, c'est aussi, c'est engageant, ça laisse avoir à d'autres membres qui ne sont pas tout seuls. C'est une manière de communiquer des informations importantes dans un format des fois plus appétissant qu'un courriel. C'est pas tout le monde qui veut lire un courriel, mais il y a beaucoup de monde qui vont watcher un TikTok de vingt secondes. Mais aussi c'est pas juste les médias sociaux, la technologie est beaucoup plus large que ça. T Il faut aussi prendre avantage des outils comme New/Mode puis Action Network pour faire par exemple des campagnes de lettre ou tu cliques un lien, tu scannes un QR code, puis ça t'amène à une page ou est ce que tu mets ton nom, ton adresse, puis automatiquement, ça te pointe à c'est qui ton député, ou la conseillère municipale, le député provincial whatever qui est les target de la campagne, c'est automatique. T'as pas besoin d'écrire la lettre, il y a un template juste là, tu peux changer si tu veux ou tu peux juste l'envoyer, puis ça prend trente secondes, puis t'as envoyé une lettre à ton député ou à ton employeur, puis ça c'est puissant. Puis c'est aussi c'est très facile à accéder ça nécessite pas beaucoup d'efforts. Donc c'est très facile pour les membres à commencer leur,engagement là et de là, on peut continuer à bâtir pour les amener, ils envoyer une lettre un jour, après ça, ils ont pris actions, ils sentent un feeling d'appartenance à la campagne et ensuite on communique avec les autres encore pour les inviter à une manif. Puis là, ils vont se joindre à la manif parce que ils se sentent comme c'est leur campagne maintenant, c'est leur lutte.

Heidi Yetman:

Moi, quand j'étais président de l'APEC, j'ai envoyé des vidéos pour donner des messages aux enseignants puis à chaque fois que je rencontre des enseignants, il parle de ces vidéos parce que, comme vous l'avez dit, c'est bien plus facile d'écouter quelqu'un parler pour deux, trois minutes que de s'asseoir avec un courriel qui est peut être trop long là, je comprends. Facebook Live, est ce que vous l'avez déjà essayé?

Alex Silas:

Oui, oui, absolument. Puis je vais aussi dire c'est drôle de ne pas le mentionner. Présentement, on fait un podcast. C'est un bon exemple de comment on peut utiliser la technologie pour engager avec les membres. Mais oui, merci de m'appeler de Facebook Live parce que justement avant notre grève au Conseil du Trésor et l'Agence du revenu, printemps passé, on a déclenché la grève mercredi, puis le lundi de cette semaine, on s'est décidé, on va faire un Facebook live parce que tu sais, on sait qu'il y a plusieurs de nos membres qui ne reçoivent pas nos courriels ou qui lisent pas nos courriels, puis qui ont une tonne de questions, puis qui se demandent qu'est c'est que ça va ressembler une grève? Pourquoi vous nous demandez d'aller en grève? tout ça. Qu'est ce qui se passe en négociations? Donc on a fait un Facebook live, puis en direct il y avait cinq mille participants qui visionnait le Facebook Live puis ensuite il y avait genre vingt mille personnes qui l'ont watché comme justement qui était disponible sur notre page Facebook. Puis tu sais, c'est un des commentaires que j'ai entendu souvent pendant la grève, les gens venaient me voir sur la ligne ligne de piquetage"Ah, c'est toi le gars qui c'était sur Facebook Live, Je te reconnais", mais tu sais, c'était aussi comme c'était drôle, Mais c'était aussi c'était utile parce que c'est là qu'ils ont eu des réponses à des questions. Puis c'était des réponses qui se trouvaient sur notre foire aux questions sur notre site web, sur notre FAQ. C'était des informations qu'on envoyait par courriel, mais c'était pas ça la plateforme ou ce qu'ils obtenaient l'information. Donc c'était important de diffuser cette information sur Facebook, sur TikTok, sur Reddit, aussi j'ai jamais été sur Reddit mais avant la grève, j'ai fait un"Ask me anything" sur Reddit puis c'était un trip. C'était clair qu'il y avait plusieurs plusieurs membres, que c'est là qu'ils allaient pour leur information puis leurs nouvelles. Puis C'est important qu'on soit dans cet espace là pour engager avec eux.

Heidi Yetman:

Être dans le plus d'espace possible, vraiment pour engager le plus de monde possible sur le terrain. T'as-tu d'autres conseils ou un dernier mot que vous voulez donner à nos écouteurs?

Alex Silas:

Oui, je sais pas, je m'adresse... donner des conseils parce que c'est qui moi pour donner des conseils. Mais qu'est ce que je dirais c'est, je pense que on vit un moment vraiment important dans le mouvement ouvrier. Un moment de grande significance, de grande importance. Tu sais, on voit avec la montée de l'extrême droite, avec le danger que présentent des politiciens comme Pierre Poilievre qui, pour des raisons que je ne comprends pas, monte en popularité. Mais je dis que je comprends pas, mais je comprends parce que c'est une tactique. C'est la même tactique que Donald Trump a utilisé aux États pour être élu là. C'est la fausse information, c'est tuer le monde à penser que t'es sur le bord, mais quand tu l'es pas puis malheureusement, on sait que des tactiques comme ça, ça marche. Mais en même temps qu'on voit la montée de l'extrême droite, on voit aussi, je pense, plus d'engagement dans le mouvement progressif et dans le mouvement ouvrier, dans les syndicats spécifiquement. Puis c'est un moment qu'il faut capitaliser dessus pour vraiment là, c'est mon chiac qui va sortir là, mais vraiment harnesser cet engagement là, cette mobilisation là et aider à faire comprendre les gens, les travailleurs et travailleuses, le pouvoir immense qu'on a quand on se rassemble, le pouvoir de la solidarité, c'est une vraie chose. C'est une chose qu'on ressent physiquement, émotionnellement, tu sais ce que je parle de parce que quand on est à une manif puis qu'on voit des gens se mobiliser, quand on est sur une ligne de piquetage, quand on vit l'esprit de communautés qui existent sur une ligne de piquetage, tout le monde se soutient ensemble. Puis quand on voit les résultats qu'on peut obtenir et les changements positifs qu'on peut faire dans la vie des gens, en se rassemblant, en se mobilisant, c'est vraiment inspirant c'est vraiment powerful.

Heidi Yetman:

Exactement. Puis c'est ça, on est là pour que la vie des gens soit améliorée, les vies des travailleuses et des travailleurs. Alors Je veux te remercier pour être ici aujourd'hui, pour ton engagement syndical qui est super important et bien sûr pour battre contre les gens qui essaient de nous garder en bas.

Alex Silas:

C'est ça.

Heidi Yetman:

Merci pour votre engagement, pour battre pour les travailleuses et les travailleurs. Alex, c'est vraiment apprécié.

Alex Silas:

Bien pareillement qu'on sort, puis c'est toujours un plaisir. Merci de m'avoir invité.

Heidi Yetman:

Merci.

Lynne Parisien:

Merci d'avoir été des nôtres. Si vous avez aimé cet épisode, nous vous invitons à la faire découvrir à un ou une collègue de votre syndicat ou encore mieux, à vous abonner à notre balado Source. Nous avons prévu toutes sortes d'épisodes captivants pour la prochaine saison. Alors abonnez-vous dès maintenant et sachez avant tout le monde quand démarrera la troisième saison de la nouvelle année. Vous trouverez de plus amples renseignements de la note descriptive. Merci d'avoir choisi Source.